Douleur genou

Lutte contre la douleur au genou avec des moyens thérapeutiques


Il existe des équipes pluridisciplinaires, c'est-à-dire qu'elles regroupent diverses spécialités (par exemple, neurologue, psychiatre, anesthésiste, neurochirurgien, neurophysiologiste...) préparées à reconnaître les facteurs responsables de l'entretien de votre douleur. Elles peuvent vous proposer un ensemble de traitements. L'intérêt de ces consultations spécialisées est de regrouper en un même lieu une équipe qui a des fréquentes réunions d'échange et évite ainsi des consultations successives dans différents hôpitaux, chez différents médecins. Ces consultations ne vous dispensent pas d'être suivi par votre médecin traitant qui est informé des résultats des consultations, des décisions thérapeutiques.
Lutte contre la douleur au genou

Les médicaments contre la douleur au genou


Les médicaments usuels ne sont pas obligatoirement les moins efficaces. Ainsi, l'aspirine simple demeure, malgré tout, un médicament de base de la douleur, du fait de son efficacité et de son mode d'action au niveau de l'inflammation. (On parle d'antalgique périphérique). Il existe, bien entendu, d'autres molécules de mode d'action comparable et d'efficacité supérieure.

A l'autre extrémité de la gamme sont les dérivés de la morphine (stupéfiants). Leur utilisation peut être nécessaire du fait de leur action puissante. On connaît aussi leur inconvénient : risque de perte d'efficacité avec le temps, risque de dépendance (toxicomanie).

En dehors des calmants, d'autres classes de médicaments sont nécessaires dans le traitement de la douleur chronique : ce sont les médicaments de l'anxiété, de l'insomnie, de la dépression. Du fait de ces cercles vicieux, en améliorant un trouble du sommeil, un état anxieux, une tendance dépressive, on peut améliorer une douleur. Nombre de ces médicaments possèdent d'ailleurs une action propre sur la douleur. Ces médicaments agissent après un certain temps d'administration et ne doivent pas être pris comme l'aspirine. Aussi, souvent ces traitements sont arrêtés avant que leur efficacité n'ait pu apparaître. D'une façon générale, il est indispensable de respecter les prescriptions des médecins : horaire, doses des médicaments... Evitez d'être votre propre médecin ! Evitez de prendre des médicaments non prescrits, souvent inutiles pour votre douleur.

La neurostimulation et l'acupuncture contre la douleur au genou


Le principe des méthodes de stimulation est de renforcer un système inhibiteur de la douleur et de provoquer ainsi un brouillage sur les voies de la douleur. Ces méthodes agissent en renforçant un système d'inhibition de la douleur, en provoquant la libération des "morphines naturelles", c'est-à-dire des endorphines. De nombreuses façons d'appliquer ces méthodes peuvent être utilisées : stimulations plus ou moins fortes, localement ou à distance. Toutes ces conditions doivent être testées afin de retenir la plus active. L'intérêt de la neurostimulation transcutanée est que cette méthode vous permet d'appliquer vous-même les stimulations grâce à un appareillage miniaturisé qui peut être gardé sur soi (dans une poche...) tout en ayant une activité.

Que m'apporte la neurostimulation ?


La neurostimulation transcutanée consiste à appliquer sur le territoire douloureux un courant électrique de faible intensité délivré par un boîtier porté à la ceinture. La personne ressent alors une sensation non douloureuse. Cette stimulation tactile superficielle ferme la porte à la transmission de la douleur. Après une séance test, lors de la consultation initiale pour ajuster les paramètres (localisation, intensité, fréquence), le courant est appliqué par la personne en ambulatoire, soit par intermittence (par exemple lors d'une à deux séances par jour d'une vingtaine de minutes environ) soit en continu sur la journée. L'ajustement se fait en fonction de la durée du soulagement perçu. La neurostimulation transcutanée proposée dans les structures de prise en charge de la douleur chronique rebelle est partiellement remboursée par l'Assurance Maladie. Des équipes spécialisées maîtrisent d'autres techniques de neurostimulation non plus périphérique mais centrale.
Lutte contre la douleur au genou

En quoi consistent les méthodes psycho corporelles ?


L'apprentissage des techniques de relaxation (training autogène, sophrologie) s'effectue en séance individuelle ou en groupe. Des consignes ritualisées (sensation de relâchement, de lourdeur, de chaleur, de bien-être, respiration profonde, imagerie mentale) sont progressivement mises en place au fur et à mesure des acquisitions du patient. Selon les méthodes, une période de verbalisation sur les perceptions, les expériences ressenties, les difficultés rencontrées, est réalisée.

Comment agit l'hypnose ?


L'hypnose induit une modification de l'état de conscience plus prononcée (un état de relaxation y est souvent associé). Le professionnel instaure une relation spécifique avec la personne pour l'accompagner, la guider en lui proposant des images mentales agréables de confort, de bien-être. La suggestion directe centrée sur le symptôme (disparition de la douleur) n'est pas toujours la règle. En auto-hypnose, la personne apprend en plusieurs séances à retrouver seule rapidement cet état de conscience modifié, déconnecté partiellement de l'environnement externe.

Comment agissent les méthodes psychocorporelles ?


Ces méthodes s'opposent aux situations de tension musculaire et émotionnelle liées à la douleur et au stress. Elles interrompent le cercle vicieux douleur-tension. La modification de la perception de la douleur obtenue renvoie à plusieurs types d'explication :
- la diminution de l'anxiété souvent très importante chez les personnes douloureuses chroniques ;
- l'apprentissage du lâcher prise chez les personnes hypervigilantes (migraineux) ;
- la mobilisation des ressources psychiques personnelles ;
- une perception du corps, nouvelle et différente (agréable) ;
- le décentrage du symptôme, le déconditionnement, le détournement de l'attention.

Qui pratique les méthodes psychocorporelles ?


Plusieurs points communs unissent ces méthodes. Elles possèdent un double impact corporel et psychique. La relaxation et l'hypnose correspondent schématiquement à deux grands champs d'application : certains psychologues et psychiatres les pratiquent avec une visée de psychothérapie, d'autres professionnels de santé les utilisent en se centrant sur la modification de la perception de la douleur. Quel que soit le champ, une sélection préalable des patients doit être effectuée en respectant les contre-indications.