Douleur genou

Douleur au genou après amputation (douleur du membre fantôme)


Conséquences d'une amputation


Suite à une amputation, on peut observer différents phénomènes. Tout d'abord des phénomènes sensoriels avec impression que le membre est présent, vivant. L'organisme garde en mémoire le schéma corporel antérieur. Cette impression n'est pas forcément douloureuse. Elle peut s'associer à des sensations de fourmillements, d'engourdissements. Ceux-ci peuvent être gênants mais indolores. Si ces sensations deviennent douloureuses, on parle alors de douleur neuropathique. Ces douleurs peuvent s'associer à d'autres types de douleurs locales (de cicatrice, d'appareillage de prothèse.).

Traitement des douleurs d'amputation


Ces douleurs sont donc complexes et dues à des mécanismes variés. Seul le médecin peut vous aider à les analyser et vous proposer des stratégies de traitement adaptées. En effet, il est souvent nécessaire d'associer des traitements qui agissent sur les différentes composantes de la douleur. L'appareillage par prothèse d'un membre amputé est intéressant car il permet une meilleure sensation tactile et une amélioration de la perception du moignon dans l'espace. Il améliore l'autonomie de marche ou de préhension, diminuant ainsi le handicap. Cependant, la prothèse doit être bien adaptée car des douleurs mécaniques du moignon ou des douleurs vasculaires par effet garrot, peuvent survenir.

La rééducation de la marche chez la personne amputée


Dans tous les cas, le problème est d'aider le patient à retrouver un maximum d'autonomie en vu de sa réintégration sociale. La plupart peuvent ainsi, après plusieurs mois de rééducation et d'investissement personnel, marcher sans cannes, envisager une reprise ou une reconversion professionnelle, et reprendre un sport adapté s'ils le désirent.

Les objectifs sont plus modestes lorsque le patient subit une amputation due à une insuffisance artérielle. L'apport sanguin est alors, de manière chronique ou aiguë, insuffisant pour assurer la vie cellulaire au niveau du membre touché. Ce type de pathologie atteint des personnes relativement âgées, et qui présentent des facteurs de risques qui altèrent leur état général, comme par exemple le diabète, l'hypercholestérolémie et le tabagisme.

Le traitement commence précocement, mais prudemment, par des mouvements doux et du drainage lymphatique pour ses effets antalgiques et anti-oedémateux. Dans les premiers jours, le patient qui doit affronter le choc psychique d'une amputation et endurer des douleurs souvent importantes. La plupart ressentent également des sensations ou douleurs fantômes dans le membre dont ils sont privés, car même si les terminaisons nerveuses ont été sectionnées lors de l'opération, l'image du segment manquant reste intacte au niveau des neurones cérébraux.

La rééducation s'intensifie après que le patient a suffisamment récupéré du choc opératoire. La mobilisation, le renforcement musculaire, les étirements et les postures évitent que les articulations préservées ne s'ankylosent dans une position qui perturberait ensuite la phase d'appareillage. L'entraînement aux déplacements sans prothèse, dans des barres parallèles ou avec un cadre de marche, vise à recouvrer la force, l'endurance et l'équilibre qui seront nécessaires à suite de la rééducation.

Lorsque la cicatrice est refermée le patient est appareillé avec une prothèse provisoire qui lui permet d'exercer les mouvements de la marche et de préparer le moignon en vu de la prothèse définitive. La confection de celle-ci intervient lorsqu'il est bien formé, libre d'oedème et d'un volume stable. La rééducation se poursuit, en affinant les corrections des boiteries (appui sur la prothèse, longueur du pas, escaliers, terrain irrégulier.) et en veillant à assurer une locomotion aussi sûre que possible. Certains patients, amputés au-dessus du genou, bénéficient d'une prothèse articulée, à condition de maîtriser les déplacements sans risque de chute. A la fin de cette phase, certains parviennent à retrouver une marche quasi exempte de claudication.